Des névroses à l’apothéose. La différence encore voilée sur le divan de la ressemblance
De l’obsession à la révélation. Le plaisir névrotique : surtout en groupe ou en masse : l’imitation joue à plein. Neurones miroirs. Je suis névrotique avec les autres mais individuellement je ne suis pas un névrosé.
Mais le plaisir des névroses est très puissant : Touche le sujet dans sa globalité et dans tous les domaines : organique, émotionnel, psychique, social et rationnel
Le vécu névrotique de groupe peut résonner très fort et justifier, renforcer la névrose réelle d’un individu. Il se sent encouragé à le faire et pousse ses traits névrosés en avant. Typique des légalistes du rituel. Je pourrais défiler les névroses et voir le risque et les avantages.
Il est donc utile de vivre, même fugacement en Franc-maçonnerie, un large échantillon de névroses. Notamment de croiser la spiritualité et l’humanisme pour voir comment ils sont soutenus par les névroses rituelles ;
Les névroses :
l’obsession : les rites répétitifs, la pureté,
La mégalomanie : les 95 degrés, les titres ronflants… lancés par l’étagement des 3 degrés bleus ;
La paranoïa : on m’en voudra si je trahis mon serment comme le cadavre et les épées ; peur d’être dévoilé : le Couvreur
L’hystérie : grandiloquence théâtrale des rituels en soutien de l’obsession.
La dépression, seul thème du Maître secret. Se sentir petit : on le fait comprendre à l’Apprenti.
L’angoisse : la fuite éperdue d’Hiram
L’agressivité : les épreuves et le meurtre d’Hiram,
Le narcissisme : faire partie de l’élite humaniste ; connais-toi toi-même.
Les phobies : je n’en vois pas
La normose : une pathologie d’intégration de la norme. Joue sur l’instruction des maçons avec l’intégration des valeurs : la tolérance, liberté…Ferdinand Wulliermier.
Le complexe d’œdipe. Chaque nouvel arrivant dans le monde humain est mis en devoir de venir à bout du complexe d’Œdipe ; celui qui n’y parvient pas est voué à la névrose. Pour Freud et son école, à la source de toutes les névroses. Noter que dans la FM, le complexe est « inversé » par rapport à Hiram : attitude positive des Frères pour le père Hiram.
Mais les 3 compagnons sont dans le complexe « normal ».
La Franc-maçonnerie nous ouvre sur les deux aspects ; grande richesse. Très utile car le Surmoi, le lieu des valeurs morales est issu de l’œdipe. Il faut donc qu’il soit réglé pour adopter « librement » les valeurs maçonniques. De la résolution du complexe découlent les névroses. Dans la bataille, moi j’ai penché pour le soin et la loi. Pour moi, les névroses, toutes issue de l’œdipe, persistaient jusqu’à la fin de la vie : les accepter dans un contexte porteur est le mode de résolution le plus courant. C’est tout l’intérêt de la Voie maçonnique : tant que les Hommes auront un œdipe, la maçonnerie existera.
« il n’y a aucune indication qui confirme le complexe d’Œdipe comme un processus existant dans la vie familiale ou le développement normal de l’enfant » (Goldman & Goldman 1982),
Ce sont les conflits psychiques qui provoquent la névrose. La névrose est une affection psychiatrique, plus ou moins marquée, qui se traduit par des troubles émotionnels qui ne portent pas atteinte à la personnalité du malade (contrairement à la psychose), ni à ses fonctions mentales. Le « névrosé » est conscient de ses difficultés mais il ne parvient pas à les dépasser. Chaque nouvel arrivant dans le monde humain est mis en devoir de venir à bout du complexe d’Œdipe ; celui qui n’y parvient pas est voué à la névrose.
Nous sommes tous plus ou moins névrosés. La névrose participe à notre structuration mentale et nous permet de ne pas rester immobiles. Nous devons surmonter des conflits intérieurs en avançant dans la vie.
La façon dont notre inconscient dispose de ces tensions finit par façonner notre personnalité. Le plus connu est le conflit oedipien rencontré par l’enfant qui doit renoncer à épouser son parent du sexe opposé et qui se construit en le dépassant. Quand ces dépassements s’effectuent sans anicroche, les individus acquièrent des capacités d’adaptation psychique qui leur permettent de vivre normalement.
La structuration névrotique d’une personne ne débouche pas forcément sur des pathologies psychiques.
C’est ce qui me permet d’avancer ma thèse : heureusement que nous sommes névrosés
1) c’est une sécurité devant les problèmes
2): c’est un plaisir en groupe ou en masse
3) cela nous individualise, unicité. Marqueur de la différence individuelle par rapport à la ressemblance dans le vécu groupal. Car il faut passe par la ressemblance, d’abord avant d’aller à la différence.
« Si tu diffères de moi, mon frère, loin de me léser, tu m’enrichis »
Citadelle Antoine de Saint Exupéry.
Mon frère = je te reconnais comme tel. Passer d’abord par le tuilage psychologique : « En quoi est-il semblable à moi ? » dans les relations humaines.