mer 24 avril 2024 - 02:04

Homéopathie et autre mémoire d’eau

On pourrait se demander ce que vient faire une réflexion sur l’Homéopathie en maçonnerie. Plusieurs réponses à cela. Trouver un traitement efficace à sa maladie a de tout temps vivement intéressé l’Humain, et le bien-être de l’Humain intéresse les maçons.

Sur l’homéopathie (comme sur pas mal d’autres sujets médicaux), on a tout entendu et il serait utile de séparer le bon grain de l’ivraie.

Deuxièmement en maçonnerie, laboratoire d’idées s’il en est, nous apprenons à tailler notre pierre, c’est-à-dire à débattre d’idées, que l’on laisse macérer pour ensuite en diffuser le résultat parmi nos sœurs et nos frères et puis autour de nous dans le monde profane. Hahnemann, le père de l’Homéopathie, par sa curiosité d’esprit, son refus d’en rester aux choses établies aurait mérité d’être maçon.

Hahnemann, Christian Friedrich Samuel, est né le 10 avril 1755 à Meissen, en Saxe

À l’âge de dix ans, il entre à l’école princière de Saint Afra, où il apprend l’anglais, le français, le latin, le grec et l’hébreu, puis, il entreprend des études de médecine à Leipzig.

Passionné, il commence un important travail de traduction et écrit de nombreux articles. Dans la Méthode pour traiter soigneusement les vieilles plaies et les ulcères putrides, il dénonce le manque de rigueur dans la démarche diagnostique des médecins de l’époque, ainsi que l’incohérence et le danger des traitements alors proposés.

Contrairement à la pratique de ses contemporains, Hahnemann ne prône l’utilisation que de quelques médicaments. Il est bien entendu vivement contesté par le corps médical, mais il continue à mettre en avant, l’hygiène de vie, le régime alimentaire, l’exercice physique et l’air pur et repousse les traitements toxiques de son époque

Au cours d’une de ses traductions, Hahnemann apprend qu’un médecin écossais guérit une fièvre intermittente chez un sujet malade en lui administrant du quinquina à forte dose mais que, ce même remède, chez un sujet sain, occasionne cette même fièvre !

Il a donc l’idée de tester sur lui-même (sujet sain) différentes substances ou extraits de plantes (Quinquina, Arsenica, Artemisia etc…) à petites doses et de noter les maladies ainsi provoquées. Il va  ensuite traiter les sujets porteurs de ces maladies en leur administrant ces substances dûment listées, en petite quantité. Il constate que des guérisons surviennent, avec tout de même une aggravation passagère.

Pour éviter ces aggravations, il a l’idée de diminuer les posologies et réalise des dilutions successives : 2 gouttes (ou 2 grammes) de la substance dans 1 litre d’eau, ensuite 2 gouttes du mélange dans un autre litre d’eau, et ainsi de suite, 5 fois 10 fois 15 fois et plus ! il en arrive ainsi à une solution à très haute dilution où il n’y a plus de trace de la substance initiale ; pas même UNE molécule ! (voir le nombre d’Avogadro)

Et pourtant ces solutions apportent les guérisons attendues.

Hahnemann, bien heureux et encouragé par les résultats obtenus, s’intéresse à découvrir d’autres substances spécifiques à chacune des maladies connues. Il établit le principe qu’une substance nocive à forte dose, apporte la guérison à très faible dose.

Aller plus loin dans la recherche du “pourquoi il en est ainsi“, les connaissances de l’époque ne le permettent pas. Sa démarche tient donc du tâtonnement pragmatique raisonné.

Et voilà qu’en juin 1988 le Dr Jacques Benveniste, Directeur de recherche depuis 10 ans au sein de l’INSERM, et en qui nombre d’éminents collègues voient un futur prix Nobel, annonce que l’expérience qu’il vient de réaliser montre que “l’eau a une mémoire” et démontre scientifiquement ce que Hahnemann affirmait depuis plus de 2 siècles.
En d’autres termes, il vient de démontrer que de nombreuses substances en solution, même à très haute dilution continuent à avoir le même effet que la substance d’origine.

Rappelons qu’à l’époque d’Hahnemann, ses détracteurs prétendent que ses hautes dilutions, ne contenant plus aucune molécule de la substance initiale, ne pouvaient rien guérir du tout puisque ce n’était, somme toute que de l’eau ! et si guérison il y avait ce n’était dû qu’à l’effet placébo…

Et voilà qu’en 1988, à l’issue de son expérience Jacques Benveniste laisse entendre que tout se passe comme si la substance initiale (quinine, arsenic, etc…) laissait “une trace” de son passage dans cette eau ; une eau qui en garderait la mémoire… De quelle façon ?

La littérature regorge de détails sur l’expérience de Jacques Benveniste et sur d’autres, similaires effectuées en Italie, au Canada et en Israël.

Pour faire simple disons que ces chercheurs mettent en lumière une propriété essentielle et primordiale des molécules d’eau ; chacune d’elle est entourée d’un petit champ magnétique (spin) qui est modifié de façon spécifique par chacune des substances mise en solution (on ne sait pas encore comment). La molécule d’eau garderait donc dans son spin, comme une sorte d’empreinte spécifique du passage de la quinine, d’arsenica, etc…

L’expérience célèbre de Jacques Benveniste elle-même, repose sur la réaction, que la présence d’allergènes déclenche habituellement chez les globules blancs (Basophiles) ; un lâcher d’Histamine (cause des signes d’allergie). Et là, cette solution d’allergènes bien qu’étant très diluée, provoque toujours la même réaction de la part des globules blancs. Pour démontrer l’implication du spin, Jacques Benveniste soumet cette même solution diluée à un champ magnétique et constate qu’elle ne déclenche plus la libération d’Histamine par les globules blancs ; tout se passe comme si le champ magnétique avait remis les spins des molécules à zéro, et que l’eau avait ainsi “perdu la mémoire” du passage des allergènes.

Le concept de “mémoire de l’eau” surprend fortement vu l’absence de support biologique comme neurones, voire cerveau.

Pourtant, dire qu’une chemise froissée garde en mémoire “le passage du fer chaud” puisqu’elle reste “repassée” longtemps après, ne nous heurte pas…

Le principal argument sinon l’unique, des détracteurs de l’Homéopathie est que la solution de Quinine ou d’Arsenica, obtenue après de multiples dilutions ne contient plus aucune molécule de ces substances (ce qui est exact) et donc il ne peut y avoir d’influence, sous-entendu d’influence chimique ! Mais dans notre univers n’y’a-t-il d’influence que par voie chimique ? Qu’en est-il de l’influence par voie physique et des effets à distance de certaines forces comme l’électromagnétisme ? (voir TSF, gravitation et autre radiation)

Le niveau nucléaire de la matière où l’on a plongé pour la première fois il y a à peine un siècle, n’a pas encore livré tous les secrets. L’eau elle-même bien que liquide le plus répandu sur la terre et dans le vivant, reste très atypique. Elle bout à 100° alors qu’elle aurait dû le faire à 80°. Ses glaçons flottent sur l’eau, alors que les glaçons des autres liquides tombent au fond (observer bouteille d’huile par grand froid). C’est bienheureux concernant l’eau, car autrement il n’y aurait pas de vie sous-marine… ni de vie tout court.

Soit dit en passant, expliciter le phénomène à la base de l’Homéopathie, ne vient en rien cautionner ou non le raisonnement diagnostique des homéopathes. Cela reste un tout autre débat.

L’histoire de l’Humanité nous apprend que certains de ses membres ont tenu à débrider leur curiosité afin d’explorer d’autres sphères ; qui, par un travail de recherche long et ardu comme Kepler, et qui, par des expériences de pensée improbables comme Einstein, pour ne citer que ceux-là.

Il est regrettable que les bastions de la Médiocrité réussissent trop de fois à imposer leur myopie (ou leur dogme) à l’ensemble.

Il est aisé et reposant de s’appuyer sur les choses établies. Mais accepter que notre curiosité puisse être débridée vers des champs non ou mal explorés, voilà une pierre qu’il nous reste à tailler nous, maçons.

Haïm COHEN

3 Commentaires

    • Ma Chère sœur (ou frère) c’est la fine et fragile frontière entre les faits objectifs (jusqu’à preuve du contraire) ET le Dogme, qui nous guette à chaque coin de colonne… Cela dit, je le répète, expliciter les fondements scientifiques de l’Homéopathie ne vient en rien s’insérer dans le débat sur le raisonnement diagnostique, juste ou non des homéopathes ! Tu peux si tu le désires, copier des passages pour les utiliser sur FB SANS citer STP mon nom. Merci H. C.

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